Allāhu Lā 'Ilāha 'Illā Huwa Al-Ĥayyu Al-Qayyūmu Lā Ta'khudhuhu Sinatun Wa Lā Nawmun Lahu Mā Fī As-Samāwāti Wa Mā Fī Al-'Arđi Man Dhā Al-Ladhī Yashfa`u `Indahu 'Illā Bi'idhnihi Ya`lamu Mā Bayna 'Aydīhim Wa Mā Khalfahum Wa Lā Yuĥīţūna Bishay'in Min `Ilmihi 'Illā Bimā Shā'a Wasi`a Kursīyuhu As-Samāwāti Wa Al-'Arđa Wa Lā Ya'ūduhu Ĥifduhumā Wa Huwa Al-`Alīyu Al-`Adīmu
اللَّهُ لاَ إِلَهَ~َ إِلاَّ هُوَ الْحَيُّ الْقَيُّومُ لاَ تَأْخُذُه ُُ سِنَة ٌ وَلاَ نَوْم ٌ لَه مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الأَرْضِ مَنْ ذَا الَّذِي يَشْفَعُ عِنْدَهُ~ُ إِلاَّ بِإِذْنِه ِِ يَعْلَمُ مَا بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَمَا خَلْفَهُمْ وَلاَ يُحِيطُونَ بِشَيْء ٍ مِنْ عِلْمِهِ~ِ إِلاَّ بِمَا شَاءَ وَسِعَ كُرْسِيُّهُ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضَ وَلاَ يَئُودُه ُُ حِفْظُهُمَا وَهُوَ الْعَلِيُّ الْعَظِيمُ

dimanche 25 mai 2008

Le comportement de l’homme avec son épouse

Le comportement de l’homme avec son épouse

Les hommes et les femmes ont de qualités physiologiques et psychologiques différentes menant souvent à des différends voire même des disputes conduisant parfois au divorce. La Charia a instauré des règles régissant la liaison conjugale depuis le contrat du mariage, passant par la vie commune et jusqu’au décès. Ces règles ont pour but de canaliser ces différends et de garantir le bonheur du couple pour toujours.

Allah, Gloire à lui, dit : "Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent" (30:21). L’amour, le bonheur, l’affection, la tranquillité et la bonté constituent la base sur laquelle est fondée la vie commune en général, elles sont même l’essence indispensable à la continuité de la liaison conjugale. Par contre, la haine, l’angoisse, et la violence conduisent tôt ou tard à la rupture de cette liaison.

Certains maris s’adressent à leurs épouses avec des expressions qui dénotent la grossièreté et le manque du respect. Certains n’hésitent pas à agresser leurs épouses par des paroles outrageantes. Ces hommes n’ont aucune éducation morale parce qu’ils ont perdu tout principe de bienséance. N’ont-ils pas lu ces verset coraniques : " Et dis à Mes serviteurs d'exprimer les meilleures paroles, car le diable sème la discorde parmi eux. Le diable est certes, pour l'homme, un ennemi déclaré. " (17:53), " Allah n'aime pas qu'on profère de mauvaises paroles sauf quand on a été injustement provoqué. Et Allah est Audient et Omniscient. " (4:148), " Et qui profère plus belles paroles que celui qui appelle à Allah, fait bonne œuvre et dit : " Je suis du nombre des Musulmans ? " (41:33)

D’autres maris sont remplis d’orgueil parce qu’ils sont persuadés de leur supériorité aux femmes alors qu’ils se trompent lourdement. N’ont-ils pas entendu le verset coranique suivant : " Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux " (49:13). C’est parce qu’ils ont refusé cette vérité, ils ont méprisé leurs femmes. Le Messager d’Allah (bénédiction et paix sur lui) dit : "L'orgueil c'est refuser la vérité et mépriser les gens" (Rapporté par l’Imam Muslim). Allah, Gloire à Lui, a décrit Ses serviteurs dans le Coran en disant : " Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s'adressent à eux, disent : "Paix", qui passent les nuits prosternés et debout devant leur Seigneur; qui disent : "Seigneur, écarte de nous le châtiment de l'Enfer". - car son châtiment est permanent. Quels mauvais gîte et lieu de séjour ! Qui, lorsqu'ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu. Qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu'Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne commettent pas de fornication - car quiconque fait cela encourra une punition " (25:63-68). Allah, l’Exalté, a ordonné Son Messager (bénédiction et paix sur lui) d’être modeste avec non seulement ses proches mais avec tous les croyants : " Et abaisse ton aile [sois bienveillant] pour les croyants qui te suivent. " (26:215)


Il existe aussi des hommes qui sont violents et qui n’hésitent pas à gifler leurs épouses dès le moindre différend, et quand un sage reproche à l’homme cette attitude abominable, il répond qu’Allah, l’Exalté, autorise les hommes de frapper leurs femmes dans le verset suivant : " Et quant à celles dont vous craignez la Nouchouse, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand ! " (4:34). Par définition, la Nouchouse est le fait de se lever à un niveau supérieur, mais en jurisprudence, la Nouchouse est l’état d'une femme qui ressent de l’aversion envers son époux, qui se conduit mal et qui refuse de lui obéir par arrogance. Dans ce cas, la solution n’est pas de gifler la femme ou de la frapper comme prétendent certains hommes ignorants qui frappent parfois leurs épouses parce qu’ils sont simplement en colère, mais de suivre un démarche progressif. D’abord, il ne faut pas perdre patience et se mettre en colère mais il faut plutôt l’exhorter en essayant de choisir les meilleurs mots pour la ramener à la raison. Si la femme refuse d’écouter, la phase d’exhortation n’est pas encore terminée, l’homme peut demander à un proche d’intervenir et de la rappeler ses obligations envers son mari. Si la femme ne change pas du comportement, l’homme passe à l’étape suivante : ne plus faire l’amour avec elle. Si elle continue avec sa mauvaise conduite, l’homme a le droit de donner un coup léger sur le corps en évitant le visage et en évitant que le coup provoque une blessure ou un préjudice. C’est donc le coup donné par quelqu’un qui est conscient et qui n’est pas en colère. Hakim Ben Mu'awiyah a rapporté de la part de son père qu'une personne a posé au prophète (bénédiction et paix sur lui) la question suivante: Quel est le droit de la femme sur son mari? Le prophète a répondu: "Il doit la nourrir quand il se nourrit et la vêtir quand il se vêtit, et il ne doit pas frapper le visage et ne pas l'injurier, et quand il veut s'abstenir de faire l'amour avec elle afin de la punir, il ne faut s'éloigner d'elle que dans la maison" (rapporté par l'Imam Abou Daoud). De plus, le Messager d’Allah (bénédiction et paix sur lui) a dit : " Craignez Allah dans vos comportements avec les femmes parce que vous les avez chez vous suite à une assurance auprès d’Allah, et vous avez l’autorisation de les épouser grâce à une parole auprès d’Allah, et vous avez droit sur elles qu’elles ne commettent pas la fornication, mais si elles la commettent, frappez-les avec légèreté (sans causer du préjudice) " (rapporté par l’Imam Muslim). Par ailleurs, le Messager d’Allah (bénédiction et paix sur lui) a dit : " Que personne d’entre vous ne frappe sa femme comme il frappe le serviteur (ou la servante dans une autre version) et comment le fait-il puis après il veut faire l’amour avec elle à la fin de la journée ?! " (Rapporté par l’Imam Bukhari). En effet, une femme frappée avec force ne peut pas avoir des sentiments envers son mari à cause du préjudice qu’il lui a causé. Dans une autre tradition, Iyass ben Abdellah ben Abi Dhoubab dit : " le Messager d’Allah (bénédiction et paix sur lui) a dit : ‘‘Ne frappez jamais les servantes de Dieu (les femmes)’’ Omar (ben al-Khattab) est venu ensuite dire au prophète : ‘‘les femmes se sont rebellées en se conduisant mal devant leurs époux’’, le prophète a alors autorisé aux maris de frapper leurs épouses. Les femmes se sont rassemblées ensuite chez les femmes du prophète pour porter plainte contre (la violence de) leurs maris, le prophète a dit alors : ‘‘Beaucoup de femmes se sont rassemblées chez les femmes du Muhammad pour porter plainte contre leurs époux et ceux-ci (qui frappent avec force leurs femmes) ne sont pas les meilleurs parmi vous (à cause de leur comportement abominable)’’ " (Rapporté par les Imams Ahmad, Abou Daoud, An-Nassa’i et Ibn Majah). D’après l’Imam Ash-Chafi’i : " Il est possible que cette histoire s’est déroulée avant la révélation du verset cité ci-dessus (4:34), puis le prophète a autorisé de frapper légèrement les femmes quand il a eu la révélation de ce verset suite à la mauvaise conduite des femmes envers leurs époux. De plus, la citation ‘‘et ceux-ci ne sont pas les meilleurs parmi vous’’ est une preuve évidente qu’il est licite de frapper les femmes afin de les punir à condition que l’homme trouve de la part de sa femme une mauvaise conduite et une désobéissance, mais il est préférable qu’il se contente d’abord de la menacer ou de lui faire allusion afin d’éviter la répulsion que pourrait provoquer le coup et qui serait contraire à la bienséance indispensable à la continuité de la vie commune, à moins qu’il s’agisse d’une désobéissance à Allah " (voir al-Fath al-Bari et Charh al-sunnah). En outre, la mère des croyants Aïcha a dit : " Jamais le Messager d’Allah (bénédiction et paix sur lui) n’a frappé une de ses femmes ni un de ses domestiques, il n’a jamais frappé personne avec sa main à moins qu’il s’agisse d’un coup dans le sentier d’Allah ou qu'un sacrilège soit commis, il se vengera alors pour (l’amour d’) Allah " (Rapporté par les Imams An-Nissa’i et Ibn Majah).


Allah, l’Exalté, a révélé un verset coranique commandant les hommes d’avoir un bon comportement avec leurs femmes : " Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l'aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien . " (4:19). Lors du pèlerinage d’Adieu, le Messager d’Allah (bénédiction et paix sur lui) a dit : " Ô hommes ! Vous avez des droits sur vos femmes et vos femmes ont des droits sur vous. Craignez Dieu dans votre comportement envers les femmes. " Il ajouta : " Je vous recommande d’être bons envers les femmes, le meilleur parmi vous est celui qui se conduit le mieux envers sa femme " (Rapporté par les Imams Al-Bukhari et Muslim) . Par ailleurs, il a clairement énoncé que "les meilleurs d'entre vous sont les meilleurs (dans leur conduite) envers leur familles et je suis le meilleur d'entre vous (dans ma conduite) envers ma famille". Dans un autre Hadith, il dit : "Le croyant qui a la foi la plus complète est celui qui a le meilleur caractère et qui est le plus doux envers son épouse." Dans une autre version, il dit : " Le croyant dont la foi est la plus parfaite est celui dont les mœurs sont les plus nobles. Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs pour leurs femmes " (rapporté par l’Imam At-Tirmidhi). Il dit aussi : " Qu’aucun croyant ne déteste son épouse, s’il n’aime pas en elle certains traits de caractère, il en est d’autres qu’il appréciera certainement " (rapporté par l’Imam Muslim).

samedi 17 mai 2008

III - Le Doute

III - Le Doute

Le doute c'est l'hésitation entre 2 situations, laquelle s'est produite ? Dans les actes d’adorations, le doute ne doit pas être considéré dans trois cas:

1) Si c'est une fausse impression qui n'a pas d'existence, comme les suggestions du diable

2) Si la personne doute beaucoup, au point de ne plus pouvoir faire une adoration sans douter.

3) Si le doute apparaît après l'accomplissement de l'adoration, tant que ce n'est pas une certitude.


Exemple : Une personne effectue la prière de Dohr. Après avoir terminé sa prière, elle doute si elle a prié 3 ou 4 Rak'at. A ce moment-là, elle ne doit pas tenir compte de ce doute, sauf si elle est certaine de n'avoir prié que 3 Rak'at.


- Dans ce cas, si elle s'est rendue compte (qu'elle n'a prié que 3 Rak'at) au bout d'un court moment, elle doit compléter sa prière puis effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale et saluer de nouveau.

- Par contre, si elle s'est rendue compte de son omission au bout d'un long moment, elle doit entièrement refaire sa prière.

Le doute, hormis les trois cas cités précédemment, doit être pris en compte. Pendant la prière, le doute répond toujours à un des deux cas de figure suivants :

1. La personne fait prévaloir une situation par rapport à une autre et se fonde sur celle-ci pour terminer sa prière. Puis, elle effectue les prosternations de la distraction après la salutation finale et salue de nouveau.


Exemple : Une personne accomplit la prière de Dohr et doute sur une Rak'at : Est-ce la deuxième ou la troisième ? Mais, elle fait prévaloir que c'est la troisième. Dans ce cas, elle considère cette Rak'at comme étant la troisième, termine sa prière et effectue les prosternations de la distraction après la salutation finale et salue de nouveau.

La preuve : Le Hadith rapporté par el Boukhari, Mouslim et d'autres selon ‘Abdoullah ibn Mas'oud : Le Prophète a dit :

« Lorsque l'un d'entre vous hésite durant sa prière, qu'il s'efforce de rechercher la vérité et se fonde dessus pour terminer sa prière. Puis, qu'il salue et effectue 2 prosternations. » [ Ce sont les termes d’el Boukhari.]



2. La personne ne fait prévaloir aucune des deux situations. Dans ce cas, elle doit se fonder sur la certitude, qui est le plus petit nombre de Rak'at. Puis elle doit terminer sa prière et effectuer les prosternations de la distraction avant la salutation finale.


Exemple : Une personne accomplit la prière du 'Asr et doute sur une Rak'at : Est-ce la deuxième ou la troisième ? Elle ne fait prévaloir aucune des deux situations. Elle doit alors considérer que c'est la deuxième Rak'at, effectuer le premier Tachahoud suivi de 2 Rak'at et effectuer les prosternations de la distraction avant la salutation finale.


La preuve : Le Hadith rapporté par Mouslim selon Abou Saïd el Khoudri : Le Prophète a dit :

« Si l'un d'entre vous doute durant sa prière et ne sait plus s'il a prié 3 ou 4 Rak'at, qu'il élimine le doute et qu'il se fonde sur la certitude. Puis, qu'il effectue 2 prosternations avant de saluer. S'il avait prié 5 Rak'at, elles (les prosternations de la distraction) compenseront l'ajout commis et s'il avait prié 4 Rak'at, elles (les prosternations de la distraction) seront une humiliation pour le diable.»



Parmi les exemples de doute :


Si une personne arrive et trouve l'imam en état d'inclinaison, elle doit prononcer le Takbir de sacralisation en étant bien debout, puis s'incliner. Ensuite, il y a forcément un des trois cas qui se présente :

1. La personne est sûre de s'être inclinée avec l'imam. Elle comptabilise ainsi la Rak'at et n'aura pas à lire al Fatiha.

2. La personne est sûre de ne pas s'être inclinée avec l'imam. Dans ce cas, elle ne comptabilise pas cette Rak'at.

3. La personne doute si elle s'est inclinée avec l'imam et ainsi comptabilisera la Rak'at, ou bien si l'imam s'est relevé avant qu'elle ne s'incline et donc ne comptabilisera pas la Rak'at.

- Si la personne penche vers une situation plus que l'autre, elle doit alors se fonder dessus, terminer sa prière et effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale et saluer de nouveau.

- Cependant, si elle n'a rien manqué de la prière, elle n'aura pas à effectuer les prosternations de la distraction.

- Si elle ne tend pas vers une situation plus que l'autre, elle doit se fonder sur la certitude (c'est à dire que la Rak'at n'est pas comptabilisée), terminer sa prière et accomplir les prosternations de la distraction avant la salutation finale.

Remarque : Une personne doute dans sa prière, et se fonde sur la certitude ou sur la situation qu'elle fait prévaloir selon les règles précédemment citées.

- Si elle s'aperçoit que son acte coïncide avec la réalité et qu'elle n'a ni ajouté, ni diminué dans sa prière, elle n'a pas à effectuer les prosternations de la distraction selon l'avis reconnu chez beaucoup de rites car ce qui entraînait les prosternations (le doute) a disparu.

- D'autres, ont dit qu'elle doit faire les prosternations de la distraction pour humilier le diable comme dans le Hadith précédemment cité. Mais également car la personne a effectué une partie de sa prière en doutant. Ce dernier avis est le plus juste.

Exemple : Une personne prie et doute sur une Rak'at : Est-ce la deuxième ou la troisième ? Elle ne penche vers aucune de ces deux situations. Puis, elle considère cette Rak'at comme étant la deuxième et continue sa prière. Ensuite, elle s'aperçoit que c'était vraiment la deuxième Rak'at. Dans ce cas, elle ne doit pas effectuer les prosternations de la distraction selon beaucoup de rites et elle doit les effectuer avant la salutation finale selon le deuxième avis, qui est, pour moi, le plus juste.

II - La Diminution

II - La Diminution



Le délaissement d'un pilier.

- Si le prieur délaisse le Takbir de sacralisation, qui est un pilier, sa prière est invalide et ceci que le délaissement soit involontaire ou non , car la prière n'a pas été entamée.

- Si le pilier délaissé volontairement est autre que le premier Takbir, la prière est également invalide.

- Par contre, si par oubli, le prieur délaisse un pilier de la première Rak'at et qu'au moment où il s'en rend compte, il a atteint ce même pilier dans la deuxième Rak'at, alors la première Rak'at est annulée et la deuxième prend sa place.

- Si le prieur n'a pas atteint ce même pilier de la deuxième Rak'at au moment où il s'en rend compte, il doit alors revenir au pilier délaissé de la première Rak'at, l'accomplir et terminer sa prière.

Dans les deux cas, il est obligatoire de faire les prosternations de la distraction après la salutation.



Exemple : Une personne a oublié la deuxième prosternation de la première Rak'at et ne s'en rend compte qu'au moment où il est assis entre les deux prosternations de la deuxième Rak'at. A ce moment là, la première Rak'at est annulée et la seconde prend sa place, c'est à dire que la deuxième Rak'at est considérée comme étant la première. La personne complète alors sa prière, effectue les prosternations de la distraction après la salutation finale puis salue de nouveau.


Autre exemple : Une personne a oublié d'effectuer, lors de la première Rak'at, la seconde prosternation ainsi que la position assise qui la précède [ Note du Traducteur : C'est à dire l'assise entre les deux prosternations ] et se rend compte de l'oubli après s'être relevée de l'inclinaison de la seconde Rak'at. A ce moment-là, la personne doit revenir au pilier omis de la première Rak'at (c'est-à-dire la position assise entre les deux prosternations ainsi que la seconde prosternation). Elle doit donc s'asseoir, accomplir le reste de sa prière, puis effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale et de nouveau saluer.


Le délaissement d'une obligation.

- Si le prieur délaisse volontairement une obligation de la prière, sa prière est annulée.

- Si par oubli, il délaisse une obligation, puis se rend compte de son oubli avant qu'il ne quitte la position de cette obligation, il doit alors l'accomplir et n'aura pas à effectuer les prosternations de la distraction.

- S'il se rend compte de l'oubli après avoir quitté la position de cette obligation mais avant d'atteindre le pilier suivant; il doit alors revenir, accomplir cette obligation, terminer sa prière puis effectuer les prosternations de la distraction après la salutation finale et de nouveau saluer [ Note du Traducteur : Car il aura ajouté des gestes dans sa prière.].

- Par contre, s'il se rend compte de son oubli après avoir atteint le pilier qui suit l'obligation omise, alors celle-ci n'est plus à effectuer et le prieur ne doit plus revenir mais continuer sa prière puis effectuer les prosternations de la distraction avant la salutation finale.



Exemple : Dans la deuxième Rak'at, une personne se relève de la deuxième prosternation pour la troisième Rak'at en oubliant le premier Tachahoud. Puis, elle se rend compte de son oubli avant de se lever. Elle doit alors rester assise, accomplir le premier Tachahoud, terminer sa prière et n'aura pas à effectuer les prosternations de la distraction.


- Si elle se rend compte de son oubli en se relevant mais avant d'être debout, elle doit alors se rasseoir, effectuer le premier Tachahoud, terminer sa prière et accomplir les prosternations de la distraction après la salutation puis saluer de nouveau.

- Par contre, si elle se rend compte de son oubli après s'être relevée, elle n'aura pas à faire le premier Tachahoud. Elle doit terminer sa prière et effectuer les prosternations de la distraction avant la salutation finale.


La preuve: Le Hadith rapporté par el Boukhari et d' autres, selon ‘Abdoullah ibn Bahina qui rapporte que :

Le Prophète en effectuant la prière de Dohr, se leva pour la troisième Rak'at sans avoir accompli le premier Tachahoud. Les gens se sont levés avec lui. A la fin de la prière, le Prophète fit le Takbir étant assis, effectua les prosternations de la distraction et salua.

comment réparer notre prière en cas d'oublie

Tout d'abord, il faut savoir que l'on appelle ces prosternations les prosternations de la distraction


Il s'agit de deux prosternations que le prieur doit accomplir pour corriger les défauts commis lors de la prière pour cause de distraction. Les causes de ces prosternations sont au nombre de trois :

- L'ajout

- La diminution

- Le doute


I - L'Ajout


- Si le prieur ajoute volontairement une inclinaison, une prosternation, une position assise ou le fait de se mettre debout, sa prière devient alors invalide.

- Si l'ajout est involontaire et que le prieur ne s'en rend compte qu'après avoir terminé la prière, il doit alors faire les prosternations de la distraction et sa prière devient valide.

- Par contre, s'il se rappelle de l'ajout pendant celui-ci, il doit, d'une part, revenir et délaisser cet ajout, d'autre part, faire les prosternations de la distraction. Sa prière sera alors valide.


Exemple : Une personne prie Dohr en cinq Rak'at et ne s'en rend compte qu'au moment du Tachahoud. Elle doit alors terminer son Tachahoud, saluer, puis elle doit faire les prosternations de la distraction et de nouveau saluer.

- Si elle ne se rend compte de l'ajout qu'après la salutation, elle doit alors effectuer les deux prosternations de la distraction et saluer.

- Si elle s'en rend compte durant la cinquième Rak'at, elle doit tout de suite s'asseoir pour réciter le Tachahoud, saluer; puis faire les deux prosternations de la distraction et saluer de nouveau.


La preuve : Le Hadith de ‘Abdoullah ibn Mas’oud , qui rapporte que :

« Le Prophète a accompli la prière de Dohr en cinq Rak'at. On lui dit alors : " Y a- t -il un ajout dans la prière ? Le Prophète répondit : " Non ! Pourquoi ? ". Les compagnons répondirent : " Tu as prié cinq Rak'at ". Alors, le Prophète fit 2 prosternations. » Dans une version : « Le Prophète replia ses jambes, s’orienta en direction de la Qibla, effectua 2 prosternations, puis salua . »

La salutation avant l'accomplissement total de la prière.

- La salutation avant l'accomplissement total de la prière est considérée comme un ajout dans celle-ci

- Si le prieur l'effectue volontairement, sa prière est invalide. Si par oubli, et au bout d'une longue période, le prieur se rend compte qu'il a effectué la salutation avant la fin de la prière, il doit alors la recommencer.


- Par contre, s'il s'en est rendu compte après une courte durée comme deux ou trois minutes, il doit alors compléter sa prière, saluer, puis faire les prosternations de la distraction et de nouveau saluer.

La preuve : Le Hadith d’Abou Houreïra , rapporte que :

« Le Prophète mena la prière de Dohr ou du ’Asr et a salué au bout de 2 Rak'at. Les personnes pressées sortirent de la mosquée en disant : " La prière a été écourtée ". Puis, le Prophète se leva, se dirigea vers une grande pièce de bois [ Il s'agit d'un tronc d'arbre. Voir Fath al Baari ( Hadith nº 1229 )] située dans la mosquée et s'appuya dessus comme s'il était en colère. Un homme se leva et dit : " Ô envoyé d'Allah, est-ce toi qui a oublié ou bien est-ce la prière qui a été diminuée ? ". Le Prophète dit : " Je n'ai pas oublié et la prière n'a pas été diminuée ". L'homme dit alors : "Certes, tu as oublié, Ô envoyé d'Allah." . Le Prophète demanda alors à ses compagnons : " Dit - il la vérité ? ". Les compagnons répondirent : " Oui ". Le Prophète s'avança, termina le reste de la prière, puis salua, fit les prosternations de la distraction et salua de nouveau.» [Rapporté par el Boukhari et Mouslim.]



Lorsque l'imam salue avant que la prière ne soit complète alors qu'il y a des retardataires et qu'ils se sont levés pour terminer la prière puis que l'imam se rappelle que sa prière est incomplète et se lève afin de la terminer, alors [ceux qui sont en train de rattraper] ont le choix entre la terminer et ensuite faire les prosternations de la distraction ou bien suivre l'imam, puis après qu'il ait salué, accomplir le reste de la prière, faire les prosternations de la distraction après la salutation et de nouveau saluer. Le deuxième cas de figure est le préférable et le plus sûr.

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا تُوبُوا إِلَى اللَّهِ تَوْبَةً نَصُوحًا عَسَى رَبُّكُمْ أَنْ يُكَفِّرَ عَنْكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ وَيُدْخِلَكُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِنْ تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ يَوْمَ لَا يُخْزِي اللَّهُ النَّبِيَّ وَالَّذِينَ آَمَنُوا مَعَهُ نُورُهُمْ يَسْعَى بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَبِأَيْمَانِهِمْ يَقُولُونَ رَبَّنَا أَتْمِمْ لَنَا نُورَنَا وَاغْفِرْ لَنَا إِنَّكَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ